Au sujet de la pandémie, malgré de très mauvais chiffres, le Pérou a déconfiné en mars. Chacun doit prendre soin de lui-même. Les gens hypothèquent leurs maisons pour acheter de l’oxygène. Aussi, le vaccin contre la Covid 19 arrive à très petites doses, il y a des vaccins de courtoisie… Récemment 3000 doses pour 5000 personnes ont été offertes par Cinovac, le laboratoire chinois. Les chiffres officiels de décès et de malades du Covid sont très mauvais, et pourtant, Agnès pense que la réalité est deux fois plus importante. C’est la deuxième année sans école, les cours reprennent en virtuel.
Les travaux du local, interrompus depuis le début de la pandémie, ont repris. Après avoir attendu près d’un an, les matériaux pour la toiture sont enfin livrés. Les ouvriers, malgré les mauvaises conditions dues aux contraintes sanitaires, ont pu terminer la couverture du toit.
Agnès met l’accent sur la chaîne solidaire, la mini-banque alimentaire, le magasin, l’aide au devoirs et les consultations psychologiques.
Des minis-classes de 4 enfants vont bientôt débuter, en principe le 5 avril. Elles seront animées par des étudiants rémunérés 6 soles par heure (soit 1,30/1,50 euros). Agnès voudrait aussi renforcer le prêt de livres aux familles pour que les enfants ne soient pas trop devant les écrans.
Les collectes solidaires se poursuivent avec de plus en plus de donneurs (140 actuellement). Grâce à cette chaîne de solidarité, les habitants du quartier peuvent s’équiper en produits de première nécessité, mobilier, électroménager, vêtements, à très bas prix. Ces ventes permettent au magasin de couvrir les salaires de ses employées. Certains profitent aussi de cette opportunité pour s’approvisionner en marchandises qu’ils revendront. Le camion, tombé en panne pendant la dernière collecte solidaire, oblige Agnès et son équipe à recommencer la collecte le samedi suivant.
Pour aider une partie de la population du quartier qui a de plus en plus de difficultés à se procurer de quoi se nourrir, et grâce aux dons qu’elle reçoit, Agnès vient de mettre en place une mini-banque alimentaire, en achetant des produits qu’elle revend à moitié prix.