Dernières Nouvelles du Pérou

Le 27 juillet, Agnès accueille 8 scouts parisiens du 16ème arrondissement à Pachacútec ! Le dépaysement est garanti.

28 juillet : fête nationale péruvienne et dégustation des spécialités locales avec les scouts. Ils ont demandé un cochon d’Inde entier. Agnès a droit à la tête.

Au Pérou, ce sont les vacances de milieu d’année pour les enfants depuis vendredi 22 juillet. Ils reprennent le 8 août jusqu’en décembre. Les scouts, avec nos animatrices et animateurs, occupent intelligemment quelques 80 enfants, dans deux institutions : la cantine populaire et une école publique. Ça se passe bien.

Au siège, les travaux continuent. Agnès déménage son logement à l’étage. Vous pouvez la voir ici s’affairer à l’aménagement de son logement ! Le rez-de-chaussée, sera fait d’une seule grande salle de vente et de la partie atelier. Tout est donc sens dessus dessous pendant les travaux.

Économiquement, Agnès a besoin du deuxième versement de l’année, car le compte de l’association au Pérou se vide. Il faut dire que pour mener à bien ses actions, l’association emploie de plus en plus de personnes :

• Une secrétaire (20h par semaine)
• Deux coordinatrices (20 h chacune)
• Une psychologue (1 jour par semaine)
• 12 étudiants (5 à 20h par semaine)
• 7 mères de famille
• Catherine et Agnès

C’est tout pour le moment pour les dernières nouvelles du Pérou ! Nous espérons pouvoir vous en publier de nouvelles le plus tôt possible.

À Pachacútec, le travail intense se poursuit. Le programme « chaîne de solidarité« , qui fonctionne entièrement grâce au soutien de généreux donateurs locaux, génère des heures de travail pour 9 mères de famille.

Le matériel pédagogique et les médicaments que nous recevons sont offerts en priorité aux thérapeutes et aux sœurs du centre de thérapie Passionistes.

Le 18 septembre : grosse collecte. Tout n’est pas entré dans le camion. La deuxième partie a été récupérée le lendemain. Un jeune couple d’architectes avec deux enfants partent s’installer à Barcelone. On profite de la fuite des cerveaux.

– Agnès FRIANT

Les habitants de Pachacútec trouvent de tout dans le bazar pour pas cher ! Certains nous envoient même des photos en rentrant chez eux pour nous remercier de leurs achats, comme ce petit garçon qui a déniché une tablette.

Les travaux du premier étage avancent bien, les ouvriers préparent la pose des fenêtres.

Un généreux donateur a fait don à Agnès d’un véhicule 4X4, qu’elle a remis au SAMU social dont elle a la présidence.

Le 19 septembre : l’équipe compte maintenant 10 mères de famille ! 9 en réalité, et Ana qui a perdu sa maman en décembre dernier. La dernière à intégrer l’équipe est une femme de 28 ans avec 5 enfants de 2, 4, 6, 8 et 10 ans. Le père est alcoolique, narcodépendant et violent. Nous faisons étudier les trois plus grands. Merci de nous permettre tout cela. Découvrir la situation de ces enfants m’a bouleversée. Savoir que je peux m’appuyer sur vous m’est réconfortant et essentiel.

– Agnès FRIANT

Au niveau national, grand pic de pandémie Covid 19, les élèves n’ont pas repris les cours, c’est la deuxième année en virtuel. Le Pérou est au même niveau que la France en ce qui concerne les décès, alors qu’il y a moitié moins d’habitants. Le taux de vaccination au Pérou était de 2,7% fin avril. Il est question de distribuer les masques gratuitement.

En ce moment, le Pérou vit entre la campagne électorale et la pandémie. Le premier tour des élections présidentielles a eu lieu le 11 avril, il y avait 18 candidats. Pour le deuxième tour, il aura lieu le 6 juin, entre Keiko Fujimori (13% des suffrages) et Pedro Castillo, un syndicaliste de 51 ans instituteur d’extrême gauche (19% des suffrages). Comme la population n’a pas accès à la santé, elle vote extrême gauche.

La chaîne solidaire fonctionne bien, la vente est ouverte deux jours par semaine, sur rendez-vous pris en ligne. Elisabeth, Linda, Lucia, Julia, Flore et Fanny y travaillent.

Julia a un parcours de vie très compliqué, Flore et Fanny ont des enfants polyhandicapés. Les mercredis, jeudis et vendredis, la vente est ouverte dans le local chez le pasteur. Au Pérou, la semaine de travail est de 48h, les mi-temps de 23h45.

Au niveau de l’association, le magasin est tenu par deux jeunes filles : Magali et Anna, qui remplacent leurs mamans. Elles travaillent deux jours et demi chacune. En ce moment, l’essentiel de leur travail est l’impression des devoirs.

Une équipe de religieuses de la Passion ont créé et administrent un centre de thérapie, entre autre pour des enfants handicapés. Altiplano leur donne alors la priorité pour les médicaments et le matériel qui pourrait servir à leur institution.

Les travaux du premier étage avancent bien, le toit plat est maintenant terminé. Prochaine étape : la pose des huisseries. Jean-Robert demande à quelle date les travaux seront terminés. Agnès souhaiterait que ce soit pour le 28 juillet, fête nationale au Pérou.

Au sujet de la pandémie, malgré de très mauvais chiffres, le Pérou a déconfiné en mars. Chacun doit prendre soin de lui-même. Les gens hypothèquent leurs maisons pour acheter de l’oxygène. Aussi, le vaccin contre la Covid 19 arrive à très petites doses, il y a des vaccins de courtoisie… Récemment 3000 doses pour 5000 personnes ont été offertes par Cinovac, le laboratoire chinois. Les chiffres officiels de décès et de malades du Covid sont très mauvais, et pourtant, Agnès pense que la réalité est deux fois plus importante. C’est la deuxième année sans école, les cours reprennent en virtuel.

Les travaux du local, interrompus depuis le début de la pandémie, ont repris. Après avoir attendu près d’un an, les matériaux pour la toiture sont enfin livrés. Les ouvriers, malgré les mauvaises conditions dues aux contraintes sanitaires, ont pu terminer la couverture du toit.

Agnès met l’accent sur la chaîne solidaire, la mini-banque alimentaire, le magasin, l’aide au devoirs et les consultations psychologiques.

Des minis-classes de 4 enfants vont bientôt débuter, en principe le 5 avril. Elles seront animées par des étudiants rémunérés 6 soles par heure (soit 1,30/1,50 euros). Agnès voudrait aussi renforcer le prêt de livres aux familles pour que les enfants ne soient pas trop devant les écrans.

Les collectes solidaires se poursuivent avec de plus en plus de donneurs (140 actuellement). Grâce à cette chaîne de solidarité, les habitants du quartier peuvent s’équiper en produits de première nécessité, mobilier, électroménager, vêtements, à très bas prix. Ces ventes permettent au magasin de couvrir les salaires de ses employées. Certains profitent aussi de cette opportunité pour s’approvisionner en marchandises qu’ils revendront. Le camion, tombé en panne pendant la dernière collecte solidaire, oblige Agnès et son équipe à recommencer la collecte le samedi suivant.

Pour aider une partie de la population du quartier qui a de plus en plus de difficultés à se procurer de quoi se nourrir, et grâce aux dons qu’elle reçoit, Agnès vient de mettre en place une mini-banque alimentaire, en achetant des produits qu’elle revend à moitié prix.